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Les indices immobiliers de l’Institut de l’Epargne Immobilière & Foncière




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 Indices de performances de l'immobilier en Bourse
 Indices de performances de l'immobilier

 Indices de performances de l'immobilier en Bourse

Indice Euronext IEIF REIT Europe
au 31/12/2020
Indice
Prix
Performance
Globale
Cours
(Base 1000 en 2002)
1 356,83 3 200,56
Sur un mois
+3,00 % +3,12 %
Sur 12 mois
-25,28 %-22,16 %
Depuis le 01/01/2024
0,00 %0,00 %
          
Indice Euronext IEIF SIIC France
au 31/12/2020
Indice
Prix
Performance
Globale
Cours
(Base 1000 en 2002)
2 188,45 5 509,03
Sur un mois
+4,03 % +4,03 %
Sur 12 mois
-27,54 %-22,76 %
Depuis le 01/01/2024
0,00 % 0,00 %

Retour à la réalité

Le mois de janvier semble avoir été la fin de la lune de miel entre les investisseurs et le nouveau président américain fraîchement investi. Alors que qu'ils attendaient des précisions sur la mise en œuvre des nouvelles orientations économiques de la 1ère puissance mondiale, les investisseurs ont dû se contenter d'un discours axé sur le protectionnisme ainsi que de premières décisions plus symboliques qu'efficaces. Face à la montée des incertitudes économiques et surtout des politiques mondiales, un grand nombre d'investisseurs, qui commençaient à douter le mois dernier, expriment désormais une réelle inquiétude quant à la véritable mise en place d'une politique budgétaire et fiscale encourageante.

Outre-Atlantique, la Fed a, sans surprise, opté pour le statu quo. Néanmoins, les membres de l'Institution américaine paraissent avoir quelques divergences d'opinion. Alors que certains, s'appuyant sur les dernières prévisions économiques notamment du FMI, ont précisé que trois remontées de taux en 2017 étaient plus que probables ; d'autres estiment que le rythme du relèvement des taux sera étroitement lié à la mise en œuvre réelle de la politique économique et fiscale de l'administration de Donald Trump. La croissance du PIB au 4e trimestre a connu un ralentissement et affiche seulement 1,9% de hausse en rythme annuel après 3,5% au trimestre précédent. Le marché de l'emploi américain reste sur sa tendance même si on observe une légère remontée du taux de chômage à 4,8% (4,7% le mois précédent), alors que les créations de postes dans le secteur privé, publiées par l'enquête ADP, ont nettement rebondi à 246 000 en janvier (151 000 emplois en décembre).
Du côté des indicateurs conjoncturels, les données indiquent une bonne santé du secteur manufacturier tout comme de celui des services. En effet, l'indice PMI manufacturier augmente à 55 en janvier (54,3 en décembre) et l'indice ISM manufacturier s'établit à 56 (54,7 en décembre). L'indice PMI des services progresse à 55,6 (53,9 en décembre) tandis que l'indice ISM des services reste stable à 56,5 (56,6 en décembre). Les consommateurs, quant à eux, sont moins optimistes qu'au cours du mois précédent avec un indicateur de confiance du Conference Board à 111,8 (113,7 en décembre).
Sur le marché immobilier, dans l'ensemble les données apparaissent contradictoires. Ainsi, les permis de construire confirment leur niveau à 1,201 million d'unités en rythme annualisé en décembre (1,201 en novembre) alors que les mises en chantier progressent de près 13% avec 1,226 million d'unités en décembre (1,09 million en novembre). Toutefois, les ventes de logements s'amenuisent légèrement dans l'ancien avec 5,49 millions (5,61 millions en novembre) et baissent dans le neuf (-9%) à 536 000 unités en décembre (592 000 en novembre). Dès lors, les professionnels du secteur immobilier ne sont plus aussi enthousiastes qu'auparavant comme le signale la dégradation de l'indice NAHB des promoteurs à 67 en janvier (70 en décembre).

En Asie, le mois de janvier a, une nouvelle fois, mis l'accent sur une amélioration de la situation économique nippone en parallèle d'une montée des inquiétudes quant aux perspectives économiques chinoises. Au Japon, les perspectives économiques s'améliorent enfin. La production industrielle a assis son accélération avec +1,5% en décembre tandis que le ralentissement de la chute des prix se confirme (-0,2% en décembre sur un an). Par ailleurs, la BoJ a relevé ses prévisions de croissance du PIB à 1,5% pour l'exercice 2017-2018 au lieu de 1,3% initialement. Bien que l'Institution japonaise ait opté pour le statu quo arguant de prévisions d'inflation inchangées, elle estime que l'amélioration de la conjoncture économique mondiale et la dépréciation du yen lui seront favorables. En cela, l'amélioration du commerce extérieur en témoigne. Ainsi, les exportations ont augmenté pour la première fois en 15 mois en décembre affichant 5,4% de hausse (-0,4% le mois précédent) tandis que les importations reculent légèrement de 2,6% (contre -8,8% auparavant). Le solde du commerce extérieur reprend donc de la vigueur à 5,26 Mds€ (contre 1,2 Md€ le mois passé). Du côté des statistiques chinoises, la situation semble s'enliser. La croissance économique chinoise n'aura été que de 6,7% en 2016 et les prévisions ne sont guère meilleures. Beaucoup d'observateurs s'inquiètent de la prise de décisions de court terme pour stabiliser la croissance et visant uniquement à différer la mise en place des réformes structurelles nécessaires. En sus, la crainte des investisseurs que la remontée des taux directeurs de la Fed ait pour corollaire une sortie de capitaux des marchés chinois devient réalité. A ce titre, la Banque Populaire (BPOC) a été contrainte de relever de 10 points de base son taux de facilité de prêt à moyen terme ainsi que d'injecter massivement des liquidités, 1 130 Mds Yuans (153 Mds$), afin de prévenir une pénurie de capitaux sur les marchés. De même, l'Institution a relevé les taux de prêts accordés aux banques, laissant entrevoir un potentiel futur resserrement monétaire. La PBOC affiche donc clairement sa volonté de maîtriser la dépréciation du yuan dans le but que celle-ci ne soit pas trop précipitée. Du côté des indicateurs conjoncturels, les signaux sont les mêmes. On note une légère dégradation de l'activité des services à travers le recul de l'indice PMI des services à 53,1 (53,4 en décembre) pendant que l'activité industrielle se contracte à l'image de l'indice PMI manufacturier à 51 (51,9 en décembre). Enfin, le commerce extérieur a surpris. En effet, les exportations se sont redressées et augmentent de 7,9% en janvier en données annuelles (-6,1% en décembre) alors que les importations ont bondi de 16,7% (contre 3,1% en décembre). L'excédent commercial s'améliore donc et atteint 51,4 Mds$ (contre 40,8 Mds$ en décembre).

En Europe, bien que certaines tensions soient revenues sur le devant de la scène, les données économiques envoient plutôt des signaux positifs. Après la validation par le Parlement britannique du vote en faveur du retrait du Royaume-Uni de l'Union Européenne, les thèses en faveur du hard Brexit ont pris forme. L'impact d'une sortie de l'économie britannique sur les échanges européens n'est pas encore totalement appréhendé mais il sera forcément négatif pour l'économie anglaise et peut être également pour l'économie européenne dans sa globalité. A ces tensions, s'ajoute une pression en faveur de l'abandon de la politique monétaire de Quantative Easing de la BCE. En présence de prévisions économiques témoignant d'une nette amélioration des économies de la zone euro associées à une accélération de l'inflation (+1,8% sur un an en janvier), les appels à l'arrêt du QE se font de plus en plus vifs. Cependant, les membres de l'Institution européenne rappellent que le retour de l'inflation est étroitement lié à la hausse des prix des énergies et particulièrement de la remontée des cours du pétrole. Dans ce cadre, la BCE a décidé de prolonger sa politique monétaire actuelle jusqu'à la fin de l'année 2017 arguant du fait que l'inflation sous-jacente (hors prix de l'énergie) reste très faible. Côté statistiques, la conjoncture de la zone euro poursuit son redressement comme le montre l'évolution de son indice PMI manufacturier à 55,2 en janvier (54,9 en décembre) ainsi que la stabilisation de son indice PMI du secteur des services à 53,7 en janvier (53,7 en décembre). En France, les indicateurs conjoncturels confirment le sursaut d'activité initié le mois précédent. L'indice PMI manufacturier se maintient à 53,6 en janvier (53,5 en décembre) lorsque l'indice PMI des services sursaute à 54,1 en janvier (52,9 en décembre). Enfin, l'Allemagne voit son activité industrielle se reprendre, avec un indice PMI manufacturier de 56,4 en janvier (55,6 en décembre) alors que le secteur des services se contracte un peu plus encore, comme le montre l'indice PMI des services à 53,4 (54,3 en décembre).
Du côté du moral des acteurs, la situation semble s'éclaircir. Alors que l'indice du climat des affaires de la zone euro recule à 0 (0,79 en décembre), tous les autres indicateurs témoignent d'une amélioration de l'état d'esprit des acteurs. L'indicateur du sentiment économique ZEW des investisseurs en zone euro accélère à 23,2 en janvier (18,1 en décembre), celui publié par la Commission Européenne continue son ascension à 108,2 en janvier (107,8 en décembre). L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne se resserre à 109,8 (111 le mois précédent). Côté consommateur, la confiance se consolide avec un indice atteignant -4,9 (-5,1 en décembre) en Europe.

Au mois de janvier, les indices immobiliers tout comme les indices de référence notamment européens ont accusé le coup. En effet, l'indice de performance globale Euronext IEIF REIT Europe a perdu 5,1% sur le mois de janvier, tandis que l'indice Dow Jones Stoxx Europe 50 a reculé de 1%. L'indice Euronext IEIF SIIC France a une performance négative de 3,6%, alors que l'indice CAC 40 dévisse de 2,3% sur le mois.


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